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Commentaire financier du jour

Aperçu quotidien des marchés financiers nord-américains, européens et internationaux présenté par Michel Doucet

Michel Doucet

Michel Doucet
Vice-président et
gestionnaire de portefeuille

2 mai 2024

Canada

Le pétrole a annulé une partie de ses pertes après avoir plongé mercredi en raison d’un important bond des stocks américains de brut. Le Brent pour juillet s’est négocié à 84 $US le baril après être descendu au plus bas depuis la mi-mars la séance précédente, alors que le West Texas Intermediate était remonté vers les 80 $ le baril. Le groupe OPEP+ maintiendra les réductions de production jusqu’au deuxième semestre, mais pourrait assouplir sa position si les prix montaient au-dessus de 90 $US, selon Citi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a dit mercredi que les responsables de la politique monétaire ont confiance dans la poursuite de la décélération de l’inflation, et que la banque centrale se « rapproche » d’un point où elle sera en mesure de réduire les taux d’intérêt.

Les travailleurs du rail qui exigent des temps de repos plus longs se rapprochent un peu plus d’une grève qui perturberait les chaînes d’approvisionnement de Halifax à Vancouver et, par le Midwest, jusqu’au golfe du Mexique. Un syndicat représentant les 9 000 salariés de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada et de Canadian Pacific Kansas City Ltd. a dit que les travailleurs ont voté en une très grande proportion en faveur d’une action syndicale pour pousser les sociétés à inclure la fatigue des équipages dans leurs conventions collectives. La grève démarrerait dès le 22 mai à défaut d’entente.

États-Unis

La Réserve fédérale a manifesté de nouvelles inquiétudes au sujet de l’inflation tout en indiquant qu’elle allait probablement maintenir des coûts d’emprunt élevés pendant plus longtemps, plutôt que de les relever une nouvelle fois.    À l’unanimité les membres du FOMC ont décidé mercredi de laisser le taux de référence des fonds fédéraux à 5,25 % - 5,5% – son niveau depuis juillet dernier – après une série de données qui dénotaient des pressions persistantes des prix dans l’économie américaine. Ils ont aussi réaffirmé qu’ils ont besoin de plus de preuves d’une diminution des hausses de prix avant de réduire les taux d’intérêt qui sont au plus haut depuis deux décennies. Jerome Powell a dit qu’il était peu probable que la prochaine décision de la Fed soit une augmentation des taux d’intérêt, disant que les responsables de la politique monétaire auraient besoin de preuves convaincantes de ce que le taux directeur n’est pas suffisamment élevé pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2 % de la banque centrale. Les grands argentiers ont aussi présenté un plan pour ralentir le rythme auquel la banque centrale réduit son portefeuille d’actifs.

Hier, actions et obligations ont fait un « aller-retour », disent les stratèges de Citi. Les actions ont initialement bondi alors que les rendements des obligations du Trésor s’effondraient quand Jerome Powell a mis fin aux craintes d’une hausse future des taux d’intérêt. Mais la fête n’a pas duré, puisqu’il n’a pas non plus signalé explicitement qu’une réduction des taux est en vue cette année.

Europe

Novo Nordisk a vu quadrupler le nombre de patients commençant à prendre son médicament aux États-Unis. Mais les actions ont chuté puisque les ventes du médicament au premier trimestre étaient inférieures aux prévisions. Shell a maintenu le rythme de ses rachats d’actions malgré une baisse plus forte que prévu de son bénéfice.

Les perspectives économiques mondiales s’améliorent alors que la croissance se révèle plus résiliente et que l’inflation devrait ralentir plus vite qu’on le prévoyait précédemment dans de nombreux pays, d’après l’OCDE. Celle-ci a rehaussé ses prévisions de croissance du PIB mondial en 2024 à 3,2 % contre 2,9 % en février, avec des améliorations notables de ses attentes pour les États-Unis, la Chine et l’Inde.

Asie 

Le yen a effacé en grande partie ses gains après avoir grimpé de plus de 3 % au cours de la dernière heure d’échanges à New York. Les comptes de la BdJ indiquent une nouvelle série d’interventions totalisant environ 3 500 milliards de yens (22,6 milliards $). La monnaie pourrait s’affaiblir jusqu’à 165, car les achats officiels ne fonctionneront que s’ils sont coordonnés avec les États-Unis, estime RBC. Les sociétés japonaises expriment leur malaise face à la faiblesse du yen. Habituellement une aubaine pour les exportateurs, la baisse soutenue de la monnaie cette fois-ci rend toute planification difficile pour les entreprises.

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